L'hypophosphatasie congénitale est caractérisée par un taux sérique bas ou nul de phosphatase alcaline du fait de mutations du gène codant la phosphatase alcaline tissulaire non spécifique.
La phosphatase alcaline sérique étant très faible ou nulle, le calcium ne se fixe pas sur l'ensemble du squelette, entraînant ostéopénie et hypercalcémie. Le déficit en phosphatases alcalines provoque également une carence en pyridoxine intracellulaire (carence en vitamine B6), qui peut provoquer des convulsions généralisées. Des vomissements, une stagnation du poids, et l'élargissement des épiphyses (comme dans le rachitisme) sont les signes habituels. Les patients qui survivent au-delà petite enfance ont des déformations osseuses et un nanisme, mais leur développement intellectuel est normal.
L'asfotase alfa, une protéine recombinante portant le domaine catalytique de la phosphatase alcaline tissulaire non spécifique, peut être administrée par injection sous-cutanée pour traiter l'hypophosphatasie congénitale. La posologie est de 2 mg/kg 3 fois/semaine ou de 1 mg/kg 6 fois/semaine; si nécessaire, la dose peut être augmentée à 3 mg/kg 3 fois/semaine chez l'enfant présentant une maladie débutant en périnatal ou pendant la petite enfance.
La vitamine B6 à fortes doses peut réduire les crises: 15 à 60 mg/kg (la dose maximale est de 100 mg) IV sont administrés 1 fois pour une crise active, suivis d'une dose d'entretien ajustée en fonction du poids, généralement de 50 à 100 mg (jusqu'à une dose maximale de 500 mg) par voie orale 1 fois/jour.
Les médicaments anti-inflammatoire non stéroïdiens (AINS) réduisent la douleur osseuse
Les infusions de phosphatase alcaline et la transplantation de cellules souches hématopoïétiques ont une efficacité limitée.