La FA incidente est associée à un risque accru de troubles cognitifs légers
MERCREDI 8 novembre 2023 (HealthDay News) – La fibrillation atriale (FA) incidente est associée à un risque accru de troubles cognitifs légers (TCL), d’après une lettre de recherche publiée en ligne le 25 octobre dans la revue JACC: Advances.
Sheng-Chia Chung, Ph.D., de l’University College de Londres, et ses collègues ont examiné l’association entre la FA et les TCL ainsi que la démence ultérieure, à l’aide des données primaires des dossiers médicaux électroniques du Royaume-Uni. Toutes les personnes atteintes de FA incidente ont été incluses ; pour chaque cas, une personne sans FA a été sélectionnée au hasard. Les données concernant 233 833 personnes atteintes de FA incidente et 233 747 personnes sans FA ont été incluses.
Au total, 4 269 cas incidents de TCL ont été observés chez les personnes atteintes de FA et non atteintes de FA, au cours d’une durée de suivi médiane de 5,3 ans. Les chercheurs ont constaté que le risque de TCL était plus élevé chez les personnes atteintes de FA que chez les personnes sans FA, avec un rapport de risque corrigé de 1,45. Des facteurs de risque tels que l’âge avancé, le sexe féminin, un niveau plus élevé de privation socio-économique, des antécédents cliniques de dépression, d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de multimorbidité étaient associés à un risque accru de TCL, avec des risques relatifs compris entre 1,08 et 1,44. Le risque de TCL n’était pas accru chez les patients atteints de FA incidente qui recevaient un traitement par digoxine. En outre, les patients recevant un traitement anticoagulant oral et un traitement par amiodarone ne présentaient pas de risque de TCL, tandis que ceux ne recevant pas de traitement anticoagulant oral et de traitement par amiodarone présentaient un risque accru de TCL.
« Ces données étayent l’hypothèse précédente d’une prise en charge intégrée de la FA (combinant traitement anticoagulant, prise en charge des symptômes et prise en charge des comorbidités) comme moyen de prévenir la détérioration cognitive et la progression vers la démence, ce qui souligne la nécessité de mener un essai clinique de confirmation », écrivent les auteurs
