Cancers du pelvis rénal et de l’uretère

ParThenappan Chandrasekar, MD, University of California, Davis
Vérifié/Révisé nov. 2023
AFFICHER LA VERSION PROFESSIONNELLE

Le cancer peut se développer dans les cellules qui enveloppent la zone centrale du rein (le pelvis rénal, généralement un type de cancer appelé carcinome urothélial du pelvis rénal) et dans les canaux fins qui conduisent l’urine du rein vers la vessie (uretères).

  • Les cancers peuvent provoquer la présence de sang dans l’urine ou une douleur à type de crampe sur le côté.

  • Le diagnostic est généralement confirmé par tomodensitométrie.

  • Le traitement pratiqué est l’ablation du rein et de l’uretère.

Les cancers du pelvis rénal et de l’uretère sont nettement moins fréquents que ceux qui touchent le reste du rein ou la vessie. Aux États-Unis, ils concernent probablement moins de 6 000 personnes par an.

Symptômes des cancers du pelvis rénal et de l’uretère

La présence de sang dans l’urine est généralement le premier symptôme. Les symptômes peuvent également comprendre des douleurs et des brûlures à la miction et une envie d’uriner impérieuse et fréquente. En cas d’obstruction du flux urinaire (par exemple à cause d’un caillot sanguin obstruant l’uretère), une douleur à type de crampe peut se manifester au niveau du flanc (espace entre les côtes et la hanche) ou au niveau de la partie inférieure de l’abdomen.

Diagnostic des cancers du pelvis rénal et de l’uretère

  • Tomodensitométrie ou échographie

  • Urétéroscopie

Le cancer est généralement décelé au moyen d’une tomodensitométrie (TDM) ou d’une échographie. Une TDM et souvent une échographie peuvent permettre aux médecins de distinguer d’autres troubles rénaux et urétéraux non cancéreux (bénins) tels que des calculs ou des caillots sanguins. L’examen au microscope d’un échantillon d’urine peut mettre en évidence la présence de cellules cancéreuses. Une sonde souple à fibres optiques munie d’une caméra (urétéroscope) introduite par la vessie peut être utilisée pour visualiser les cancers, prélever des échantillons de tissu pour confirmer le diagnostic et parfois même pour traiter les cancers de petite taille. Cela est généralement réalisé sous anesthésie générale. Pour déterminer l’extension des cancers et le degré de propagation, des TDM de l’abdomen et du bassin et des radiographies thoraciques ou une TDM du thorax sont réalisées.

Traitement des cancers du pelvis rénal et de l’uretère

  • Chirurgie

Si la tumeur ne s’est pas propagée au-delà du pelvis rénal et de l’uretère, le traitement habituel consiste en l’ablation totale du rein et de l’uretère (néphro-urétérectomie) et d’une petite partie de la vessie. Après l’intervention chirurgicale, la chimiothérapie est souvent administrée dans la vessie pour prévenir toute récidive. Cependant, dans certaines situations, par exemple lorsque les reins ont une fonction altérée ou quand les personnes n’ont qu’un seul rein, le rein n’est habituellement pas retiré, parce que les personnes deviendraient dépendantes de la dialyse.

Pour les tumeurs de haut grade ou de stade élevé, la chimiothérapie est parfois utilisée avant la chirurgie.

Certains cancers du pelvis rénal et de l’uretère (par exemple, certains cancers de bas grade et à faible risque) sont traités par laser pour détruire les cellules cancéreuses, ou par chirurgie en ne retirant que le cancer lui-même tout en laissant en place le rein, la portion saine de l’uretère et la vessie. Cependant, ces cancers présentent un risque plus élevé de récidive et de propagation. Parfois, un médicament, tel que la mitomycine C ou le bacille de Calmette-Guérin (BCG, une substance qui stimule le système immunitaire de l’organisme) est instillé dans l’uretère ; un médicament de chimiothérapie peut également être administré. On ne sait pas vraiment à quel point les traitements par laser et les instillations de médicaments sont efficaces.

Après l’intervention chirurgicale, une cystoscopie (insertion d’une sonde souple à fibres optiques pour examiner l’intérieur de la vessie) est réalisée périodiquement, à vie, car les personnes qui ont eu ce type de cancer ont un risque de développer un cancer de la vessie.

Pronostic du cancer du pelvis rénal et de l’uretère

Lorsque le cancer ne s’est pas propagé et peut être totalement retiré chirurgicalement, le pourcentage de guérison est élevé. Toutefois, si le cancer s’est propagé sur la paroi du pelvis rénal ou de l’uretère ou dans des organes distants, le pourcentage de guérison est faible.

quizzes_lightbulb_red
TESTEZ VOS CONNAISSANCESTake a Quiz!
iOS ANDROID
iOS ANDROID
iOS ANDROID