Présentation des troubles de la jonction neuromusculaire

(Troubles de la transmission neuromusculaire)

ParMichael Rubin, MDCM, New York Presbyterian Hospital-Cornell Medical Center
Vérifié/Révisé mars 2024
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    Les nerfs sont reliés aux muscles au niveau de la jonction neuromusculaire. À ce niveau, la terminaison nerveuse se connecte à la membrane musculaire au niveau de sites particuliers, appelés plaques motrices. Ces plaques contiennent des récepteurs qui permettent aux muscles de répondre à l’acétylcholine, le messager chimique (neurotransmetteur) produit par le nerf pour transmettre l’influx nerveux à travers la jonction neuromusculaire. Lorsqu’un nerf stimule un muscle au niveau de cette jonction, un signal électrique se propage à travers le muscle, provoquant sa contraction. Après la transmission de l’influx nerveux, l’acétylcholine est décomposée de façon à ce qu’elle ne continue pas de stimuler le muscle.

    (Voir aussi Présentation du système nerveux périphérique.)

    Le saviez-vous ?

    • Les gaz neurotoxiques utilisés dans la guerre chimique nuisent à la communication entre les nerfs et les muscles.

    Les troubles dans lesquels la jonction neuromusculaire fonctionne mal incluent :

    De plus, de nombreux médicaments et autres substances peuvent provoquer un dysfonctionnement de la jonction neuromusculaire. Ces substances incluent des doses très élevées de certains antibiotiques, certains insecticides (organophosphorés), les armes chimiques (comme le gaz sarin et le Novichok) et le curare. Le Novichok a été développé en Russie et utilisé dans des tentatives d’assassinat. Le curare est utilisé pour détendre les muscles pendant les chirurgies et pour paralyser et tuer lorsqu’il est placé au bout de flèches empoisonnées. Certaines de ces substances entravent la décomposition normale de l’acétylcholine après la transmission de l’influx nerveux au muscle.

    Les troubles de la jonction neuromusculaire diminuent généralement l’activité des cellules nerveuses et entraînent une faiblesse musculaire. Cependant, ils n’affectent pas la sensation (c’est-à-dire qu’ils ne provoquent pas de perte de sensation ni de sensations anormales, comme des picotements ou une sensation de fourmillements).

    Certains troubles de la jonction neuromusculaire diminuent l’activité nerveuse, ce qui provoque une faiblesse. D’autres troubles augmentent l’activité des nerfs, à savoir :

    • Syndrome de la personne raide : Les anticorps produits par l’organisme attaquent les neurones du cerveau et de la moelle épinière qui régulent les mouvements musculaires. Il en résulte une stimulation continue des muscles, qui deviennent raides.

    • Syndrome d’Isaacs-Mertens : Les nerfs envoient de manière répétée des impulsions électriques aux muscles. Il en résulte une hyperstimulation continue des muscles. Les muscles deviennent raides et tressautent, rendant l’exercice et certaines activités physiques normales difficiles, voire impossibles.

    Bien que les changements à l’origine du syndrome de l’homme raide surviennent principalement dans le cerveau et la moelle épinière (système nerveux central), ils affectent également la jonction neuromusculaire. Il en résulte une stimulation et une contraction continues des muscles.

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