Sifflement chez les nourrissons et les jeunes enfants

ParRajeev Bhatia, MD, Phoenix Children's Hospital
Vérifié/Révisé mars 2024
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Les faits en bref

Le sifflement est un son sifflant relativement aigu survenant au cours de la respiration, lorsque les voies respiratoires sont en partie obstruées ou rétrécies.

  • Le sifflement est dû au rétrécissement des voies respiratoires.

  • Les autres symptômes dépendent de la cause et peuvent inclure toux, fièvre et écoulement nasal.

  • Le diagnostic de la cause repose sur les radiographies du thorax et parfois sur d’autres examens.

  • Le traitement peut inclure des corticoïdes et des bronchodilatateurs.

(Voir aussi Sifflement chez l’adulte.)

Le sifflement est dû au rétrécissement ou au blocage (obstruction) des voies respiratoires. Le rétrécissement peut être dû à un ou plusieurs des facteurs suivants :

  • Gonflement des tissus tapissant les voies respiratoires

  • Spasme des minuscules muscles des parois des voies respiratoires (bronchospasme)

  • Accumulation de mucus dans les voies respiratoires

Les épisodes récidivants de sifflement sont fréquents au cours des premières années de vie. Jusqu’à récemment, les médecins diagnostiquaient ces épisodes comme étant de l’asthme car, comme l’asthme, les épisodes pouvaient être soulagés en inhalant des médicaments qui ouvrent les voies respiratoires (bronchodilatateurs) et parce que la plupart des adultes asthmatiques développaient en premier lieu des symptômes pendant l’enfance. Maintenant, néanmoins, les médecins savent que seuls quelques nourrissons et jeunes enfants présentant ces épisodes de sifflement seront asthmatiques ultérieurement pendant l’enfance ou l’adolescence.

Le saviez-vous ?

  • Tous les cas de sifflement ne sont pas causés par l’asthme.

Les enfants qui sont les plus à même d’être diagnostiqués asthmatiques sont les enfants présentant un ou plusieurs des facteurs de risque suivants :

  • Certaines éruptions cutanées (comme l’eczéma).

  • Épisodes de sifflement plus sévères

  • Antécédents familiaux d’asthme

  • Tendance familiale à avoir de nombreuses allergies

  • Sifflement lié à des maladies virales (notamment celles causées par le virus respiratoire syncytial et le rhinovirus humain)

Cependant, chez beaucoup d’enfants, les épisodes de sifflement s’arrêtent entre l’âge de 6 et 10 ans, et les médecins ne diagnostiquent pas ces enfants comme étant asthmatiques. Les épisodes récurrents de sifflement ont d’autres causes.

Causes d’une respiration sifflante

La cause la plus fréquente d’un seul épisode brutal de sifflement chez le nourrisson et le jeune enfant est généralement une :

  • Infection respiratoire virale

Causes les plus courantes des épisodes récurrents de sifflement :

  • Infections pulmonaires virales fréquentes

  • Allergies

  • Asthme

Les causes moins courantes de sifflement récidivant comprennent les troubles chroniques de la déglutition qui causent une inhalation récurrente de nourriture ou de liquide dans les poumons (aspiration), le reflux gastro-œsophagien, un corps étranger dans les poumons ou l’insuffisance cardiaque.

Quelle que soit la cause initiale du sifflement, les symptômes s’aggravent souvent en cas d’allergies ou d’inhalation de produits irritants (comme la fumée de tabac).

Symptômes de la respiration sifflante

Le sifflement s’accompagne souvent d’une toux récurrente sèche ou d’expectorations (également appelées mucosités). Les autres symptômes varient en fonction de la cause et peuvent inclure de la fièvre, un écoulement nasal et des difficultés à s’alimenter (causées par une insuffisance cardiaque ou des troubles de la déglutition).

Un sifflement très aigu est émis par l’enfant lors de l’expiration. Si le rétrécissement des voies respiratoires est sévère, le sifflement peut aussi être émis par l’enfant lors de l’inspiration. Les enfants sévèrement touchés peuvent également respirer rapidement ; la respiration implique un effort intense des muscles thoraciques et ils présentent un battement des ailes du nez, ainsi qu’une coloration bleutée ou grisâtre de la peau (cyanose). Une fièvre peut être présente en cas d’infection pulmonaire.

Diagnostic de la respiration sifflante

  • Radiographies du thorax

  • Rarement, examens de la déglutition, tomodensitométrie ou bronchoscopie

Pour un premier épisode de sifflement sévère, la plupart des médecins réalisent une radiographie du thorax à la recherche de signes de corps étranger dans les poumons, d’une pneumonie ou d’une insuffisance cardiaque. Les médecins mesurent le taux d’oxygène dans le sang avec un capteur placé sur un doigt (oxymétrie de pouls).

Pour les enfants présentant des épisodes récurrents de respiration sifflante et ayant déjà subi des tests, les crises n’impliquent généralement pas d’examen, sauf en cas de signes de problèmes respiratoires sévères. Les enfants présentant des crises fréquentes ou sévères ou des symptômes qui ne sont pas soulagés par des bronchodilatateurs ou d’autres médicaments anti-asthmatiques peuvent devoir passer d’autres examens tels que des examens de la déglutition, une tomodensitométrie (TDM) ou une bronchoscopie.

Traitement de la respiration sifflante

  • Pour les crises, bronchodilatateurs et parfois corticoïdes

  • Pour le sifflement sévère, prise quotidienne de bronchodilatateurs et d’anti-inflammatoires utilisés contre l’asthme

Quand les nourrissons et les jeunes enfants présentent des crises de sifflement, ils inhalent un bronchodilatateur (tel que l’albutérol) et, si le sifflement est sévère, des corticoïdes (tels que la prednisone) par voie orale ou intraveineuse.

Les enfants qui ne développeront probablement pas un asthme persistant, comme les enfants ne présentant pas de signes d’allergies ou d’antécédents familiaux d’allergies ou d’asthme et dont les épisodes de sifflement sont relativement légers et occasionnels, ne requièrent généralement que des bronchodilatateurs inhalés utilisés si nécessaire pour contrôler leurs symptômes.

Pour la plupart des jeunes enfants présentant des épisodes de sifflement plus fréquents et/ou sévères, l’administration de bronchodilatateurs selon les besoins et l’utilisation quotidienne d’anti-inflammatoires utilisés pour l’asthme (voir traitement de l’asthme chronique). Bien que la prise quotidienne d’un modificateur des leucotriènes (tel que le montélukast ou le zafirlukast) ou d’une faible dose d’un corticoïde inhalé (tel que la béclométhasone) réduise la sévérité et la fréquence des épisodes de sifflement, ces médicaments ne modifient pas la progression naturelle de la maladie.

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