Travail

ParRaul Artal-Mittelmark, MD, Saint Louis University School of Medicine
Vérifié/Révisé mai 2021
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Les faits en bref

Le travail se caractérise par des contractions rythmées et de plus en plus fortes de l’utérus qui, progressivement, amènent le fœtus du segment inférieur de l’utérus (col de l’utérus) puis du vagin vers l’extérieur.

    (Voir aussi Présentation du travail et de l’accouchement.)

    Le travail comprend trois étapes principales :

    • Première étape : il s’agit du travail proprement dit (qui comprend deux phases : initiale et active). Les contractions provoquent l’ouverture progressive du col de l’utérus (dilatation) qui s’amincit et s’efface jusqu’à ce qu’il se fonde avec le reste de l’utérus. Ces changements permettent au fœtus de franchir le vagin.

    • Deuxième étape : l’expulsion du fœtus.

    • Troisième étape : la délivrance placentaire.

    Le travail commence en général dans les 2 semaines qui précèdent ou suivent la date estimée de l’accouchement. On ne connaît pas exactement ce qui déclenche le travail. Vers la fin de la grossesse (après 36 semaines), le médecin examine le col de l’utérus afin de prévoir le moment où le travail va débuter.

    En moyenne, le travail dure 12 à 18 heures lorsqu’il s’agit d’une première grossesse (femme primipare) et a tendance à être plus court, en moyenne 6 à 8 heures, au cours des grossesses suivantes. La station debout et la marche peuvent raccourcir de plus d’une heure la première étape du travail.

    Stades du travail

    PREMIER STADE

    Depuis le début du travail jusqu’à l’ouverture complète (dilatation) du col de l’utérus, à environ 10 centimètres.

    Phase initiale (latence)

    1. Les contractions sont d’abord irrégulières, puis deviennent progressivement plus fortes et plus rythmiques.

    2. La douleur est minime.

    3. Le col de l’utérus commence à s’amincir et se dilate jusqu’à environ 4 centimètres.

    4. La phase initiale dure en moyenne 8 heures (généralement pas plus de 20 heures) lors de la première grossesse et 5 heures (généralement pas plus de 12 heures) lors des grossesses suivantes.

    Phase active

    1. Le col de l’utérus se dilate d’environ 4 centimètres jusqu’à sa dilatation totale de 10 centimètres. Il raccourcit et s’efface jusqu’à ce qu’il se fonde avec le reste de l’utérus.

    2. La partie du fœtus qui se présente en premier, habituellement la tête, commence à descendre dans le bassin.

    3. La femme commence à ressentir le besoin de pousser, à mesure que le bébé descend, mais doit y résister. Le fait de pousser trop tôt peut entraîner une fatigue inutile et provoque fréquemment des déchirures du col de l’utérus, qui doit ensuite être réparé.

    4. Cette phase prend en moyenne de 5 à 7 heures au cours de la première grossesse et de 2 à 4 heures au cours des grossesses suivantes.

    DEUXIÈME STADE

    De la dilatation complète du col de l’utérus à l’expulsion du bébé : ce stade dure généralement 2 heures environ lors d’une première grossesse et environ 1 heure lors des grossesses suivantes. Il peut prendre une heure supplémentaire, voire plus, si la femme a reçu une péridurale ou un médicament pour soulager la douleur. C’est au cours de ce stade que la femme pousse.

    TROISIÈME STADE

    De l’accouchement à l’expulsion du placenta : cette phase ne dure habituellement que quelques minutes, mais peut se prolonger jusqu’à 30 minutes.

    Début du travail

    Toutes les femmes enceintes doivent connaître les principaux signes indicateurs du début du travail : 

    • Contractions pelviennes (partie basse de l’abdomen) à intervalles réguliers

    • Douleur dorsale

    Une femme dont les précédents accouchements ont été rapides doit prévenir le médecin dès qu’elle pense commencer le travail. Lorsqu’apparaissent les premières contractions pelviennes (partie basse de l’abdomen), elles peuvent être de faible intensité, irrégulières et espacées. Elles peuvent alors être perçues comme des douleurs menstruelles. Mais, au fur et à mesure, elles deviennent plus longues, plus fortes et plus fréquentes. Les contractions et les douleurs dans le dos peuvent être précédées ou accompagnées d’autres signes, tels que :

    • Petite perte de sang : l’émission d’une petite quantité de sang mêlé à du mucus vaginal est en général le signe de début du travail. Cette petite perte de sang peut apparaître précocement 72 heures avant le début des contractions utérines.

    • Rupture des membranes : Parfois, les membranes remplies de liquide qui contiennent le fœtus (sac amniotique) se rompent avant que le travail ne débute et le liquide amniotique s’écoule par le vagin. Cet événement est communément décrit sous le terme de « perte des eaux ». Parfois, les membranes se rompent avant le début du travail. La rupture des membranes avant le début du travail est appelée rupture prématurée des membranes. Certaines femmes ressentent un jet de liquide qui s’écoule du vagin, suivi par un écoulement continu.

    Si les membranes d’une femme se rompent avant le début du travail, elle doit contacter immédiatement son médecin ou sa sage-femme ou être transportée vers la maternité la plus proche. Près de 80 à 90 % des femmes enceintes qui présentent une rupture des eaux le jour même ou à proximité de la date prévue de l’accouchement débutent spontanément le travail dans les 24 heures. Si le travail n’a pas eu lieu après plusieurs heures et que la grossesse est à terme, la femme enceinte est admise à l’hôpital où le travail est déclenché artificiellement (induction du travail), afin de diminuer le risque d’infections. Une fois les membranes rompues, les bactéries présentes dans le vagin peuvent pénétrer dans l’utérus plus facilement et infecter la femme, le fœtus ou les deux.

    Une fois qu’une femme présentant une rupture prématurée des membranes est admise dans une maternité, de l’ocytocine (qui provoque des contractions de l’utérus) ou un médicament similaire, comme une prostaglandine, sont utilisés pour déclencher le travail. Cependant, si les membranes se rompent plus de 6 semaines avant la date prévue de l’accouchement (prématurément, ou avant la 34e semaine), le travail n’est généralement pas déclenché par les médecins tant que le fœtus n’est pas plus mature.

    Admission à l’hôpital ou dans une clinique de maternité avec service de maternité

    Une femme doit se rendre à un hôpital ou dans une clinique privée avec service de maternité lorsque l’une des situations suivantes se produit :

    • Les membranes se rompent.

    • De fortes contractions ont lieu à 6 minutes d’intervalle ou moins et durent au moins 30 secondes.

    Si la rupture des membranes est suspectée ou que le col de l’utérus est dilaté à plus de 4 centimètres, la femme est admise. Si le médecin ou la sage-femme n’est pas sûr que le travail a débuté, la femme est généralement gardée en observation et le fœtus est contrôlé pendant environ une heure ; si le travail n’est pas confirmé à ce moment-là, elle peut être renvoyée chez elle.

    Lorsque la femme est admise, on note l’intensité, la durée et la fréquence des contractions. On évalue le poids de la femme, sa pression sanguine, sa fréquence cardiaque et respiratoire, on relève sa température et des échantillons d’urine et de sang sont prélevés pour analyse. On examine le ventre de la femme pour vérifier les dimensions du fœtus, la façon dont le fœtus est orienté vers l’avant ou l’arrière dans le bassin (position), et la manière dont se présentent le crâne, le visage, les fesses ou les épaules du fœtus vers la sortie (présentation).

    La présentation et la position du fœtus ont une influence sur le passage du fœtus par le vagin. La situation la plus fréquente et la plus sûre est la suivante :

    • La tête la première

    • Le visage vers l’arrière (face vers le bas lorsque la femme est couchée sur le dos)

    • Le visage et le corps tournés à droite ou à gauche

    • La nuque en avant

    • Le menton contre la poitrine

    • Les bras croisés sur le thorax

    Cette présentation tête en avant est appelée présentation céphalique ou du vertex. Au cours des deux dernières semaines avant l’accouchement, la plupart des fœtus se retournent, si bien que la partie postérieure de la tête se présente en premier. Une position ou une présentation anormale, comme lorsque le fœtus montre en premier ses fesses (présentation en siège) ou une épaule, ou lorsque le fœtus est vers l’avant, rend l’accouchement beaucoup plus difficile pour la femme, le fœtus et le médecin. Dans ce cas, on recommande un accouchement par césarienne.

    Un examen vaginal réalisé à l’aide d’un spéculum permet de déterminer si les membranes se sont rompues. (Un spéculum est un instrument en métal ou en plastique qui permet d’écarter les parois du vagin.) Ensuite, le médecin ou la sage-femme examine le vagin et le col de l’utérus manuellement afin de déterminer l’étendue de la dilatation (notée en centimètres) et de l’effacement du col de l’utérus (noté en pourcentage ou en centimètres). Cet examen peut être omis si la femme saigne ou si les membranes se sont rompues spontanément. La coloration du liquide amniotique est évaluée. Le liquide doit être clair et inodore. Un liquide amniotique de couleur verte, recueilli après rupture des membranes, doit sa couleur à la première défécation du fœtus (méconium fœtal).

    En cours de travail à l’hôpital, on pose en général une voie d’abord veineuse dans le bras de la femme. Cette voie est utilisée pour administrer à la femme des solutions qui préviennent la déshydratation et, si besoin, pour administrer des médicaments.

    Lorsque les solutions sont administrées par voie intraveineuse, la femme ne doit pas manger ou boire au cours du travail bien qu’elle puisse boire et manger des aliments légers au cours de la première étape du travail. Si l’estomac est vide lors de l’accouchement, la femme risque moins de vomir. Dans de très rares cas, le vomi est inhalé, en général après une anesthésie générale. L’inhalation du vomi peut causer une inflammation des poumons, qui peut être mortelle. On donne habituellement des antiacides aux femmes qui subissent un accouchement par césarienne, afin de réduire le risque de lésions des poumons en cas d’inhalation de vomi.

    Position et présentation normales du fœtus

    Vers la fin de la grossesse, le fœtus se déplace pour adopter la position de l’accouchement. Normalement, la position du fœtus est face à l’arrière (vers le dos de la femme), le visage et le corps tournés vers un côté, et la nuque fléchie, et la présentation est tête en avant.

    Surveillance du fœtus

    Peu après l’admission de la femme à l’hôpital, le médecin ou un autre professionnel de santé écoute les battements cardiaques du fœtus de façon périodique à l’aide d’un stéthoscope spécial (fœtoscope) ou d’une échographie Doppler, ou un monitoring électronique du rythme cardiaque fœtal est utilisé afin de surveiller les battements cardiaques en continu. Les praticiens contrôlent le cœur du fœtus pour déterminer si la fréquence cardiaque du fœtus est normale et donc si le fœtus est en détresse. Certaines modifications anormales de la fréquence cardiaque du fœtus pendant les contractions peuvent être le signe que le fœtus ne reçoit pas suffisamment d’oxygène.

    La fréquence cardiaque du fœtus peut être surveillée des manières suivantes :

    • Externe : Un échographe (qui transmet et reçoit des ultrasons) est placé sur l’abdomen de la femme. Ou bien un fœtoscope est placé sur l’abdomen de la femme à intervalles réguliers.

    • Interne : Une électrode (un petit capteur rond relié à un fil) est insérée par le vagin de la femme et fixée sur le cuir chevelu du fœtus. L’approche interne n’est habituellement utilisée qu’en cas de difficultés probables au cours du travail ou lorsque les signaux détectés par le dispositif externe ne peuvent pas être enregistrés. Cette approche ne peut être utilisée que lorsque les membranes qui contiennent le fœtus se sont rompues (ceci est appelé « perte des eaux »).

    L’utilisation d’un échographe externe ou d’une électrode interne pour surveiller le rythme cardiaque du fœtus est appelée surveillance fœtale électronique. La surveillance électronique est utilisée pour contrôler les contractions utérines en continu. Il est utilisé pour pratiquement toutes les grossesses à risque et, dans de nombreux centres de soins, pour toutes les grossesses.

    En cas de grossesses à risque, la surveillance électronique est employée parfois comme examen de réactivité fœtale qui contrôle la fréquence cardiaque fœtale au repos et en mouvement. Si la fréquence cardiaque ne s’accélère pas comme prévu à deux reprises dans les 20 minutes après des mouvements du fœtus, la fréquence cardiaque est décrite comme étant non réactive ou non rassurante. Un profil biophysique peut alors être réalisé à l’échographie afin de contrôler le bien-être du fœtus.

    Pour un profil biophysique échographique, on utilise l’échographie afin de produire des images du fœtus en temps réel et de l’observer. Après 30 minutes, le médecin attribue un score de 0 ou 2 aux éléments suivants :

    • Résultats de l’examen de réactivité fœtale (réactif ou non réactif)

    • Quantité de liquide amniotique

    • Présence ou non d’épisodes de respiration rythmique

    • Présence ou non d’au moins trois mouvements clairement visibles du fœtus

    • Tonus musculaire du fœtus, indiqué par l’étirement, puis la flexion des doigts, d’un membre ou du tronc

    Un score pouvant aller jusqu’à 10 est possible.

    Sur la base de ces résultats, le médecin pourra autoriser la poursuite du travail ou décider de pratiquer une césarienne immédiatement.

    Au cours du premier stade du travail, la fréquence cardiaque du fœtus est surveillée périodiquement à l’aide d’un stéthoscope ou d’un échographe, ou de façon continue par surveillance électronique. La surveillance des battements cardiaques du fœtus est le moyen le plus facile de déterminer si le fœtus reçoit un apport suffisant en oxygène. Des anomalies de la fréquence cardiaque (trop rapide ou trop lente) et des variations de la fréquence cardiaque (dans le temps et en réponse aux contractions) peuvent indiquer une détresse du fœtus (détresse fœtale). La fréquence cardiaque de la femme est également contrôlée périodiquement.

    Durant la deuxième phase du travail, la fréquence cardiaque du fœtus est contrôlée après chaque contraction ou, en cas de surveillance électronique, en continu. La fréquence cardiaque et la tension artérielle de la femme sont contrôlées régulièrement.

    Traitement de la douleur

    Après en avoir discuté avec son médecin ou la sage-femme, la femme enceinte programme généralement, bien avant le travail, la façon dont elle souhaite voir sa douleur prise en charge. Elle peut choisir l’une des options suivantes :

    • L’accouchement naturel, qui repose sur des techniques de relaxation et de respiration pour gérer la douleur

    • Des analgésiques (administrés par voie intraveineuse)

    • Un type particulier d’anesthésie (locale ou régionale) si nécessaire

    Après le début du travail, ces schémas peuvent être modifiés en fonction de la progression du travail, de la douleur de la femme et des recommandations du médecin et de la sage-femme.

    La nécessité de soulager la douleur du travail varie considérablement d’une femme à l’autre selon, du moins jusqu’à un certain point, le niveau d’anxiété de la femme. La participation à des cours de préparation à l’accouchement peut aider la femme à se préparer au travail et à l’accouchement. Ce type de préparation et le soutien affectif offert par les personnes qui assistent au travail ont tendance à réduire l’anxiété.

    Des analgésiques (médicaments qui soulagent la douleur) peuvent être administrés. Lorsque la femme le demande, des antalgiques lui sont généralement administrés pendant le travail. Cependant, comme certains de ces médicaments peuvent ralentir (déprimer) la respiration et d’autres fonctions chez le nouveau-né, on administre la plus faible quantité possible. Dans la plupart des cas, on administre un opioïde, comme le fentanyl ou la morphine, par voie intraveineuse pour soulager la douleur. Ces médicaments peuvent ralentir la phase initiale de la première étape du travail et sont donc habituellement administrés durant la phase active de la première étape. De plus, comme ces médicaments sont associés à un effet maximum au cours des 30 premières minutes qui suivent leur administration, ils ne sont habituellement pas administrés lorsque l’accouchement est imminent. S’ils sont administrés à un moment trop proche de l’accouchement, le nouveau-né pourrait être soumis à une sédation trop importante qui rendrait son adaptation à la vie extra-utérine difficile. Afin de limiter les effets sédatifs de ces médicaments chez le nouveau-né, on peut lui administrer de la naloxone, un antidote aux opioïdes, immédiatement après l’accouchement.

    L’anesthésie locale diminue la perception de la douleur au niveau du vagin et des tissus environnants. Cette région est anesthésiée par l’injection d’un anesthésique local dans la paroi vaginale et dans les zones qui entourent le nerf véhiculant les influx nerveux sensitifs vers la sphère génitale (nerf pudendal). Cette technique, appelée bloc pudendal, n’est utilisée qu’à la fin de la seconde étape du travail, quand la tête de l’enfant est engagée dans le vagin. Elle a largement été remplacée par les injections épidurales. Une technique plus fréquente, mais moins efficace, consiste à injecter un anesthésique local au niveau de l’orifice vaginal. Au cours de chacune de ces deux techniques, la femme peut rester éveillée et participer activement (« pousser ») sans que les fonctions fœtales soient affectées. Ces techniques sont utiles dans les accouchements non compliqués.

    L’anesthésie régionale anesthésie une zone plus large. Elle peut être utilisée chez les femmes qui souhaitent une prise en charge plus complète de leur douleur. Les procédures suivantes peuvent être utilisées :

    • l’anesthésie péridurale est réalisée dans la plupart des cas, lorsqu’une prise en charge de la douleur est nécessaire. Un anesthésique est injecté au niveau lombaire (espace L3-L4 le plus souvent), dans l’espace compris entre le canal rachidien et la dure-mère (membrane externe qui recouvre la moelle épinière) ou espace épidural. On peut aussi introduire un cathéter dans l’espace épidural, et administrer lentement et en continu un anesthésique local (tel que de la bupivacaïne) au moyen de ce cathéter. Un opioïde (tel que le fentanyl ou le sufentanyl) est souvent injecté également. Une injection péridurale pour le travail et l’accouchement n’empêche pas la femme de pousser et ne rend pas les femmes plus susceptibles d’avoir besoin d’une césarienne. L’injection péridurale peut aussi être utilisée pour les accouchements par césarienne.

    • Une injection rachidienne (rachianesthésie) consiste à injecter un anesthésique dans l’espace compris entre deux des trois méninges (membranes moyenne et interne) qui enveloppent la moelle épinière (espace sous-arachnoïdien). L’injection rachidienne est en général effectuée lors de césariennes non compliquées.

    Parfois, l’utilisation de l’une ou l’autre de ces techniques entraîne une baisse de la pression sanguine chez la femme. Par conséquent, lorsque l’on utilise une de ces techniques, il faut surveiller étroitement la pression sanguine.

    L’anesthésie générale provoque une perte de connaissance pendant une période de temps limitée et déterminée chez la femme. Elle est rarement nécessaire et donc peu utilisée, car elle peut ralentir les fonctions cardiaque, respiratoire et cérébrale du fœtus. Bien que ces effets sur les fonctions fœtales soient en général transitoires, ils peuvent gêner l’adaptation du nouveau-né à la vie extra-utérine après sa naissance. L’anesthésie générale est habituellement utilisée en cas de césariennes pratiquées en urgence, car elle constitue le moyen le plus rapide pour anesthésier la femme.

    Accouchement naturel

    L’accouchement naturel utilise des techniques de relaxation et de respiration pour contrôler la douleur pendant l’accouchement.

    Pour se préparer à l’accouchement naturel, la femme enceinte et son partenaire prennent des cours de préparation à l’accouchement, habituellement six à huit séances, sur plusieurs semaines, afin d’apprendre les techniques de relaxation et de respiration. Ils apprennent aussi ce qui se passe au cours des différents stades du travail et de l’accouchement.

    Les techniques de relaxation impliquent la contraction consciente d’une partie du corps pour ensuite le relâcher. Ces techniques aident la femme à relâcher le reste du corps lors de la contraction utérine en cours de travail et de détendre tout le corps entre les contractions.

    Les techniques de respiration comprennent différents types de respiration, utilisés à différents moments du travail. Pendant le premier stade du travail, avant les poussées, plusieurs types de respirations peuvent être utiles :

    • Respirations profondes avec des expirations lentes, pour aider la femme à se détendre en début et en fin de contraction

    • Respirations superficielles et rapides (haletantes) au niveau du thorax supérieur à l’acmé d’une contraction

    • Alternance d’inspirations et d’expirations aidera la femme à ne pas pousser quand elle en ressent le besoin, avant que le col de l’utérus ne soit complètement dilaté et effacé

    La femme et son partenaire doivent pratiquer régulièrement les techniques de relaxation et de respiration au cours de la grossesse. Pendant le travail, le partenaire peut l’aider en lui rappelant ce qu’elle doit faire à chaque stade, en remarquant quand elle est tendue et en l’aidant sur le plan affectif. Il peut aussi la masser pour la détendre.

    La méthode d’accouchement naturel la plus connue est la méthode de Lamaze. Une autre (méthode de Leboyer) prévoit la naissance dans l’obscurité et l’immersion de l’enfant dans de l’eau tiède immédiatement après l’accouchement.

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